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jeudi 17 mai 2018

Trèbes-les-Capucins bientôt Trèbes-les-Muezzins ?, par Francoise Monestier

 
 
 
 
 
« Je mettais mes courses sur le tapis de la caisse la plus proche de l’entrée du magasin quand j’ai entendu simultanément des coups de feu puis “Allah Akbar” suivi immédiatement de ces mots : “Tout le monde à terre.
 
Vous avez tué mes frères en Irak et en Syrie. Vous allez payer”. »
Près de deux mois ont passé quand Paul, un des otages de Radouane Lakdim, le tueur islamiste de Trèbes, dans l’Aude, accepte pour la première fois de confier à un quotidien – en l’occurrence Présent – ses sentiments sur les heures tragiques qu’il a vécues le 23 mars dernier dans le Super U de Trèbes.
Et qu’il vient de revivre, bien malgré lui, après la nouvelle attaque meurtrière au couteau perpétrée samedi dernier en plein Paris par un migrant tchétchène, également fiché S, mais que le pouvoir avait jugé bon de laisser bien tranquille. Sauf que, là aussi, il y a eu mort d’homme.
 
Une tuerie méthodique
 
Aussitôt allongé avec quatre autres personnes dont la caissière, Paul se rend compte que le client qui le suivait dans la file a été touché par le tueur.
Sa balle a atteint Henri Sosna, qui succombera quelques minutes plus tard.
Des années plus tôt, il avait été opéré à cœur ouvert… mais tout allait bien !
En attendant que les gendarmes arrivent – ce qui a paru une éternité à Paul –, Lakdim poursuit le massacre.
Il tue Christian Medves, le boucher qui ne vendait évidemment pas de viande halal sur son étal et dont la veuve ne sera officiellement avertie de l’assassinat qu’en toute fin d’après-midi.

Vingt minutes après le début du carnage, arrivent les gendarmes qui se répartissent entre les rayons. Notre témoin, par ailleurs trésorier du Front national pour le département de l’Aude, verra le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame voler au secours de la caissière qui avait été prise en otage et également poser son arme et son téléphone.
On connaît la suite.
 
Le FN ostracisé
 
Ce que souligne Paul est le manque de coordination entre la police et la gendarmerie.
Après l’élimination du terroriste, tout le monde est évacué vers le fond du magasin et, via des échelles, quitte l’enceinte du Super U.
Le tout sous le sourire goguenard des jeunes Maghrébins de la cité de l’Aiguille toute proche, où s’entasse une importante communauté musulmane.
Repoussés par les forces de police, les voyous, se comportant comme s’ils étaient au spectacle, prennent force photos avec leurs téléphones portables.
Conduits dans le Club House du tennis voisin, Paul et ses compagnons d’infortune subissent d’abord une fouille corporelle avant d’être longuement interrogés.
Pas la moindre nourriture apportée entre-temps, juste de l’eau, histoire de ne pas mourir de soif.
Ils ne rejoindront le parking du supermarché qu’en milieu d’après-midi.
Quant à leurs voitures, ils les récupéreront seulement après 22 heures, après que ces dernières eurent été soigneusement examinées.
Et les responsables du magasin ?
Ils sont restés bien discrets et ne se sont même pas manifestés auprès des otages forcés.
Tout comme d’ailleurs les autorités socialistes de la ville (le maire est l’époux de la gérante maghrébine du Super U) et du département, qui ne fuiront cependant pas les caméras et seront très présentes lors des obsèques des victimes, au point même d’éclipser les proches de celles-ci.
En revanche, le frontiste Christophe Barthès, conseiller régional et secrétaire départemental du mouvement, dont le siège est à Trèbes, sera tenu soigneusement écarté et se verra même refuser l’entrée de la mairie de la commune, dont il est pourtant l’élu et où Marine a réalisé 48,5 % des suffrages au second tour des présidentielles !
Lors de la messe d’hommage aux victimes, le dimanche des Rameaux, à l’église Saint-Etienne, interdiction pour lui de rejoindre les officiels – il restera à l’écart près de ses camarades.
On murmure même que Mgr Planet, l’évêque de Carcassonne, qui célébrait la messe, n’était pas ravi de sa présence.
En 2010, après la profanation de l’église du Viguier à Carcassonne par de jeunes musulmans, celui-ci avait invité des imams à la messe de réparation.
Quant aux francs-maçons, il les considère comme « des hommes de bonne volonté », et condamne fermement la théorie du Grand Remplacement.
En 2007, il avait refusé qu’une salle paroissiale de Limoux soit accordée au Front national local qui accueillait Jean-Marie Le Pen.
 
Le vrai parcours du tueur
 
Mais revenons à Lakdim, qui avait soigneusement organisé son carnage.
Il lui a fallu peu de temps pour grimper aux Aigles de la Cité, ce promontoire qui domine la cité Ozanam où il résidait à Carcassonne.
Il repère alors l’Opel Corsa blanche dans laquelle se trouvaient Jean Mazières et un jeune Portugais. Le viticulteur de Trèbes est mortellement blessé.
Lakdim prend la place du conducteur après l’avoir sorti du véhicule et lui avoir tiré dessus.
Ce n’est d’ailleurs que de nombreuses heures plus tard que le malheureux sera découvert par la police, grâce à son téléphone portable, après qu’il eut réussi à lancer un appel de détresse à sa mère. Mission de reconnaissance à proximité de la caserne du 3e RPIMA, tirs contre des CRS qui revenaient d’un entraînement sportif, Lakdim poursuit son parcours avant de parvenir à Trèbes où il avait ses habitudes.

 Deux cités de l’islam
 
Il suffit de traverser Carcassonne pour constater le poids de l’islam dans la ville.
Près de la cité Ozanam où des journalistes seront la cible des musulmans, j’ai pu croiser de nombreuses mères de famille voilées, des grappes de gamins accrochés à leurs basques.
Même chose dans les cités de La Conte et du Viguier, quartier où les catholiques n’ont qu’à bien se tenir s’ils ne veulent pas être lapidés.
A Trèbes, un couvent du XVIIe siècle atteste de la longue présence des capucins dans la ville et l’église Saint-Etienne est un modèle du gothique méridional.
 
Ce temps est malheureusement révolu et la cité de l’Aiguille abrite un bon millier de musulmans – algériens pour la plupart – qui peuvent se targuer de deux associations, l’Association islamique et l’Association cultuelle islamique de l’Aiguille.
S’il n’y a pas de mosquée officielle, les pratiquants peuvent fréquenter les trois mosquées de Carcassonne toute proche.
En outre, Eric Ménassi, le maire socialiste, a mis à leur disposition le Staff, sorte de maison des jeunes, dont les caméras de surveillance ont, bien sûr, été vandalisées.
Quant aux voitures stationnées aux abords de l’Aiguille, elles brûlent régulièrement et un des derniers pyromanes a fini en prison.
Pour compléter le tableau, signalons l’existence d’une communauté tzigane de plusieurs centaines de personnes en provenance directe de Croatie et qui sont logées dans une résidence privée.
Ses membres se battent régulièrement avec les Gitans locaux qui leur reprochent leur comportement.
Le Super U a rouvert ses portes, changé la signalétique des caisses et renforcé le nombre de ses vigiles, et il ne dispose pas de rayon halal, contrairement à son voisin, un Carrefour Contact Marché, fréquenté par les habitants de l’Aiguille.
Dans les restaurants et les bistrots qui longent le canal du Midi et où le bon vin de l’Aude a tout de même droit de cité, les gens sont amers et comprennent difficilement que le Front national ait été muselé.
« Ce n’est pas le moment de faire de la politique », a répondu aux récriminations un journaliste qui a passé plusieurs jours à prendre le pouls de la ville meurtrie.
Sauf que son stéthoscope était aux abonnés absents.
 
Comme d’ailleurs Gérard Collomb, nouveau pantin du système mondialiste qui semble se réveiller après chaque carnage puis retombe dans une léthargie coupable à l’égard de tout ce qui est allogène.
 
Francoise Monestier
 
Article paru dans Présent daté du 17 mai 2018
 
Via novopress.info

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