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vendredi 23 mars 2018

En France, il devient plus risqué de siffler une fille dans la rue que de squatter un logement


 

Shutterstock

Le 23/03/2018
Richard Hanlet

 Quand les citoyens de base constatent que la « justice » est du côté des délinquants et que l’État ne protège plus les honnêtes gens, il est logique que certains pètent les plombs.

Si vous avez un ami étranger, expliquez-lui qu’en revenant du pont du 1er Mai chez votre tante Adèle, vous pourriez trouver votre domicile serrures changées et occupé par de parfaits inconnus.
Et sans possibilité de rentrer chez vous avant de nombreux mois !
Or, vous n’êtes pas un fermier blanc du Zimbabwe : vous êtes un Français normal, du pays des droits de l’Homme…
Gagez que même si c’est le martyre que connaissent un nombre croissant de compatriotes, cet ami aura du mal à vous croire.
Cette préférence de l’État légal pour l’occupant sans titre, plus connu sous le nom de squatteur, découle (on l’aurait deviné) d’une loi socialiste censée, une fois de plus, protéger les locataires, et qui impose une décision de justice pour toute expulsion d’un « lieu habité ».
L’ennui, c’est que dès que quelqu’un réside quelque part pendant 48 heures, même illégalement, il est considéré comme « habitant » ce lieu.
C’est si génial que de véritables réseaux se sont créés pour organiser cette industrie de spoliation, avec sites Internet à l’appui comme, par exemple, http://www.lepoing.net/comment-ouvrir-un-squat-en-5-etapes/
Bien sûr, quand les citoyens de base constatent que la « justice » est du côté des délinquants et que l’État ne protège plus les honnêtes gens, il est logique que certains pètent les plombs.
C’est ainsi qu’à Garges-lès-Gonesse, une dizaine de « jeunes » ont récemment expulsé manu militari un groupe de Roms qui occupaient la maison d’un voisin.
Une méthode que l’on se gardera, toutefois, de recommander au bourgeois de base, lequel risquerait de se voir poursuivi (un comble !) pour violation de domicile…tout en continuant à rembourser son emprunt.
Il ne reste donc plus, à ce dernier, couchant désormais où il peut, que la course de haies juridique avec huissier, avocat, juge, préfet, commissaire de police, etc.
Chacun se hâtant lentement pour, surtout, ne pas commettre d’erreur de procédure…
Parce que les « assoces » veillent !
Sénatrice en 2014, le désormais célèbre maire de Calais Natacha Bouchard avait bien proposé une loi confiant aux maires le pouvoir de se substituer aux propriétaires pour obtenir du préfet une expulsion rapide.
Projet que le pouvoir de l’époque mit directement à la poubelle.
Aujourd’hui, Marc Le Fur, vice-président LR de l’Assemblée nationale, revient sur cette lancinante question, avec une proposition de loi dont le courage n’échappe à personne : porter le délai permettant l’expulsion de 48 à 96 heures !
Beau spécimen de taureau à cornes d’escargot, adepte de l’homéopathie…
Pour le Front national, le député Gilbert Collard a également déposé une proposition pour une loi anti-squat plus sérieuse, propre à pallier ces situations ubuesques ; mais qui connaîtra sans aucun doute le sort de toutes celles de son parti.

La France semble donc vouée à rester un pays où il sera bientôt plus risqué de siffler une fille dans la rue que de s’installer chez quelqu’un en pétant la serrure.

C’est ce qu’on appelle « un État de droit »…

2 commentaires:

  1. Donc vous êtes pas chez nous. Comme le dit l'ensemble du RN.
    Même chose si le loyer n'est pas payé la fin du mois....(??)
    T'es dehors pas l'huissier et par le commissaire et ces policiers qui exécutent l'ordre et la lois.!
    Même chose pour les impôts impayé. Vous êtes viré de chez nous.

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  2. Donc de la place pour tout le Monde entier.......
    C'est bien cool..!

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