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jeudi 20 avril 2017

La crise au Yémen : «Made in USA»

Le 20/04/2017


La crise au Yémen : «Made in USA»

© Anees Mahyoub Source: Reuters

Le Yémen, mars 2017
19 avr. 2017

La crise au Yémen est, en grande partie, due aux actions des Américains et à celles des pays de l'OTAN, explique l'historien Gerald Horne, ajoutant que la politique étrangère américaine au Yémen est incohérente, tout comme elle l’est en Syrie.                                     Des milliers de personnes sont sortis dans les rues de Sanaa, la capitale du Yémen le 16 avril pour protester contre la campagne de bombardements par l'Arabie saoudite dont le pays est victime depuis trois ans.
Selon l'ONU, plus de 10 000 personnes ont été tuées et plus de 40 000 blessées lors de cette campagne.
 Environ trois millions de personnes – plus de 11% de la population du Yémen – ont été obligées de fuir leur foyer pour se mettre en sécurité.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont été lourdement critiqués pour leur soutien à la coalition de Riyad.
La Croix-Rouge avertit que si une solution au conflit n'est pas trouvée, le Yémen pourrait se retrouver face à une pénurie alimentaire dans les quatre mois à venir.
C'est un résultat direct de l'intervention dirigée par l'Arabie saoudite dans les affaires intérieures du Yémen
Selon l'écrivain et l'historien Gerald Horne, la crise humanitaire a été provoquée par l'action américaine au Moyen-Orient.


Les destructions après les frappes de l'Arabie saoudite à Yémen

Représentante de Human Rights Watch : «Les ventes d’armes à l'Arabie saoudite doivent cesser» 
 
La famine qui est en train de s'aggraver au Yémen «a un impact particulièrement dévastateur sur les enfants, les jeunes et les femmes enceintes», estime-t-il.
«C'est un résultat direct de l'intervention dirigée par l'Arabie saoudite dans les affaires intérieures du Yémen», déplore encore l'intéressé
Pour lui, cette intervention «fait partie d'un grand jeu».
«Tout comme en Syrie, où on voit que les Etats-Unis et les Saoudiens tentent de déstabiliser le régime du président Assad à Damas», fait-il remarquer.
Comme le croient les Saoudiens et leurs alliés américains, ils mènent au Yémen une guerre par procuration contre les Houthis, un groupe soutenu par les Iraniens, tout comme le régime de Bachar el-Assad à Damas», ajoute-t-il.
La famine est en fin de compte une question politique
Il précise cependant que «l'intervention a l'effet inverse que prévu... elle vide le Trésor saoudien», rappelant que «la famine est en fin de compte une question politique».
«C'est pourquoi, en tant qu'être humain, je soutiens la livraison d'aliments à ceux qui sont affamés et meurent de faim au Yémen.
 Il doit, en fin de compte, y avoir une solution politique pour arrêter cette famine.
 C'est l'une des raisons pour lesquelles j'espère que les parties feront attention aux paroles de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies qui appelle à des pourparlers rapides afin de résoudre ce problème très inquiétant», souligne Gerald Horne.

Un membre de la défense civile après l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun.

 Hypocrisie flagrante : les médias occidentaux enfermés dans leur caisse de résonance sur la Syrie 
 
Pour l'historien, le problème au Yémen «est pour une grande partie provoqué par les Etats-Unis et leurs alliés de l'Alliance atlantique».

«Souvenez-vous qu'il y a quelques décennies, il y avait à Aden et au sud du Yémen, en particulier, un gouvernement socialiste, la République démocratique populaire du Yémen. Mais les Etats-Unis, en raison de leur psychose de guerre froide, ne pouvaient pas supporter l'existence d'un tel régime. Ils se sont donc mis à le déstabiliser, ce qui a donné lieu, par exemple, à l'émergence d'al-Qaïda sur la péninsule arabique», explique-t-il.

 «On suppose que Washington s'oppose à la montée d'al-Qaïda. Mais quelle qu'en soit la raison, ils soutiennent l'intervention des Saoudiens, ce qui veut dire partager une tranchée avec al-Qaïda de la péninsule arabique. La politique étrangère américaine au Yémen est incohérente, tout comme elle l'est en Syrie», conclut Gerald Horne.

Lire aussi : Patriarche serbe : Il faudra un siècle entier pour réparer les dégâts de l'invasion de l'OTAN

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