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mardi 11 avril 2017

Après ses ouvriers, la France sacrifie ses paysans

Le 10/04/2017


Après ses ouvriers, la France sacrifie ses paysans

Publié par : Jordi Vives 10 avril 2017
 – 18h10 Montpellier (Lengadoc-info  ) – Tribune Libre –

 Les politiques ont depuis plus de trente ans, fait le choix de laisser tomber la ruralité en fermant les uns après les autres les Services Publics, et en donnant les clefs du commerce aux grandes surfaces sous prétexte de la défense du pouvoir d’achat des ménages, politique suicidaire qui a tué le petit commerce en vidant les centres-bourgs.

La nomination de la nouvelle présidente de la FNSEA, Madame Christiane LAMBERT, va-t-elle changer quelque chose ?
La FNSEA pratique la cogestion avec l’Etat en sacrifiant nos paysans

A écouter Madame LAMBERT, on peut douter de la capacité de ce syndicat à se réformer en changeant son logiciel.
La France et plus particulièrement notre région Occitane, doit cesser de sacrifier ce que nos paysans savent produire de mieux au profit du « toujours moins cher ! ».
 Le capital sympathie de nos paysans est très fort : ce sont eux qui nous nourrissent et assurent la préservation de nos terroirs.
Ils assurent notre autonomie alimentaire, exportent de grandes quantités de leur production, participant activement à la définition de notre Indépendance Nationale.
Ils sont notre bien le plus précieux.

Une angoisse abyssale à la veille de cette élection capitale

Plutôt que de chercher à résoudre les défis qui se présentent aux Français, les politiques n’ont de cesse de les culpabiliser.
 Et plus particulièrement les paysans en leur disant qu’ils ne sont pas assez productifs et peu compétitifs.
 Un exemple de cette incompréhension : Madame LAMBERT attribuait la présence d’algues vertes en Bretagne au fait que les gens se lavaient trop ou faisaient trop de lessives…
Après avoir abandonné ses ouvriers, la France va-t-elle faire la même chose pour ses paysans ?
Le déclin du courage


A force de renoncements successifs, on aboutit à des situations ubuesques.
Sur la question centrale des pesticides, par exemple, ils avaient promis de réduire leur utilisation de 50 % d’ici à 2020.
Or, elle a augmenté de 25 % depuis 2009.
Les langues se délient peu à peu malgré l’intense activité des lobbys de l’Industrie Agrochimique. Dans le Médoc, Marie-Lys BIBEYRAN se bat pour que la maladie de son frère, salarié viticole décédé d’un cancer des voies biliaires à 47 ans, soit reconnue « post mortem » en maladie professionnelle impliquant les pesticides.

Le Languedoc-Roussillon frappé par les pesticides

C’est à Oupia, dans l’Hérault, que Jean-Marie VAISSIERE a subi la contamination des pesticides et déclenché une maladie de Parkinson. Après avoir utilisé des pesticides pendant des années, Jean-Marie BONY a développé un lymphone non hodgkinien près de Pont-Saint-Esprit dans le Gard.

Elles s’appellent Syngenta, Monsanto, Bayer ou Dow : ce sont les Multinationales de l’Agrochimie qui fabriquent les pesticides utilisés dans l’agriculture.
 Leurs produits se retrouvent dans les aliments, dans l’eau du robinet, et même dans l’air que l’on respire.

Certains de ces produits sont cancérigènes ou neurotoxiques, d’autres sont des perturbateurs endocriniens particulièrement dangereux pour les enfants.

 En moyenne, ce sont près de 65 000 tonnes de pesticides purs qui sont épandues chaque année sur notre territoire.

 Aujourd’hui, la France est le premier consommateur de produits phytosanitaires en Europe.

François de MAISTRE

Photos : DR

Lengadoc-info.com, 2017, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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