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jeudi 30 mars 2017

Valls - Macron : les pires insultes adressées à Manuel Valls

Le 30/03/2017
 

Valls - Macron : les pires insultes adressées à Manuel Valls
 
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VALLS / MACRON - L'ancien Premier ministre a annoncé qu'il votera Macron dès le premier tour de la présidentielle, rompant son engagement de soutenir le vainqueur de la primaire socialiste Benoît Hamon.

[Mis à jour le 29 mars 2017 à 17h10] "Fossoyeur de la gauche", "honteux", "minable", "un homme sans honneur", "poison"...
 Le choix de l'ex Premier ministre Manuel Valls de rallier le leader du mouvement En Marche ! d'Emmanuel Macron, trahissant ainsi son engagement à soutenir le candidat vainqueur de la primaire socialiste Benoît Hamon, a scandalisé un nombre conséquent de socialistes.
 Parmi eux, on peut citer Patrick Mennucci, Arnaud Montebourg, Yann Galut ou encore Pierre Moscovici, qui ont très vivement réagi sur Twitter.


 
La maire de Lille Martine Aubry a quant à elle rappelé que sa "conception de l'honneur et de l'éthique a été de mettre toute mon énergie au service de la victoire de la gauche en 2012". Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS, a publié une longue réaction très critique sur le site Internet du Parti Socialiste, dont voici un court extrait : "Je suis triste de ne pas avoir réussi à convaincre Manuel Valls de ne pas soutenir Emmanuel Macron. Je combats cette position".  
 "Je suis frappée par l'indécence du comportement de la classe politique française vis-à-vis de la démocratie", a réagi quand à elle la présidente du Front national Marine Le Pen dans un texte intitulé "Docteur Macron et Mister Système" et publié sur son site internet de campagne.
Le candidat des Républicains François Fillon a lui aussi réagi sur Twitter, tout comme Eric Ciotti et Thierry Mariani.


"Moi je joue mon rôle, je dis que je voterai Emmanuel Macron parce que je ne veux prendre aucun risque dès le premier tour de l'élection présidentielle. [...] 
Ce n'est pas un ralliement, c'est le choix de la raison", expliquait Manuel Valls ce mercredi matin 29 mars, au micro de RMC/BFM TV. 
"L'intérêt supérieur de la France va au-delà des règles d'une primaire", a rajouté l'ancien Premier ministre.
En cause également, "l'échec de la stratégie" de Benoît Hamon, dont il pointe une "marginalisation" qu'il "n'accepte pas".
De son côté, Emmanuel Macron a remercié du bout des lèvres le soutien annoncé par Manuel Valls à sa candidature.
"Je l'en remercie", a déclaré sur Europe 1 le candidat à la présidentielle, mais "je serai le garant du renouvellement des visages et des pratiques".
Autrement dit, l'avenir politique de Manuel Valls est plus qu'incertain.
 

Le Parisien écrivait déjà hier soir mardi 28 mars que l'ancien Premier ministre avait fait son choix en faveur du candidat du mouvement En Marche! (lire ici).
Il y a 15 jours, le journal avait été vertement démenti par les proches de Valls.
Dépité par la campagne de Benoît Hamon, qui l'avait pourtant largement battu à la primaire de janvier, Manuel Valls avait confié sa décision à des proches, lors d'un déjeuner mardi midi, avant de s'exprimer devant un groupe plus large de parlementaires mardi soir, à l'Assemblée nationale.
Aux premiers, une quinzaine dont plusieurs ministres, il a martelé que "le vote utile, face à Le Pen, c'est Macron", selon un participant cité dans le Parisien.
S'il a entendu les doutes de certains vis-à-vis de sa stratégie, Manuel Valls n'a pas sourcillé.
Devant les seconds, entre 70 et 80 parlementaires au total, il a esquissé sa stratégie sur le plus long terme : si Macron était élu en mai, l'ancien Premier ministre entendrait jouer un rôle majeur au Parlement dans une coalition tripartite.
D'un côté les centristes de François Bayrou, de l'autre les socio-démocrates dirigés par Manuel Valls lui-même, avec au milieu les élus labellisés En Marche !.
C'est là que les mots prennent toute leur importance. Manuel Valls, face à Jean-Jacques Bourdin, a parlé de "soutien" et non pas de "ralliement".
Un peu comme quand François Bayrou préférait parler "d'alliance" de son côté...
Chez Valls comme chez Bayrou, il y a en effet ce même refus de devenir des vassaux, ralliés, donc inféodés voire soumis au potentiel futur président de la République.
Tous les deux entendent plutôt devenir des partenaires, capables de d'imposer un certain nombre des vues à la prochaine majorité et au chef de l'Etat.
 
 

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