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samedi 18 mars 2017

Une élue PS condamnée pour 13.000 € d’emplettes avec de l’argent public…

 

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Le 18/03/2018


Tous ces faits divers ne rehaussent guère l’idée que les Français peuvent se faire – à tort ou à raison – de la politique, des médias, voire de la justice.

Les médias font des gorges chaudes des costumes que François Fillon s’est fait payer par un ami.
Ils ont moins relevé qu’une élue PS vient d’être condamnée pour avoir réalisé 13.000 euros d’achat, principalement de vêtements, avec de l’argent public.
L’affaire a été révélée par le site Mediapart qui, à la manière des sycophantes, s’est fait une spécialité de dénoncer des scandales : tantôt en visant juste, comme dans l’affaire Cahuzac, tantôt en désignant un prétendu coupable, comme dans l’affaire Woerth-Bettencourt où l’ancien ministre fut finalement relaxé par le tribunal correctionnel de Bordeaux.
Cette élue de l’Essonne, auparavant attachée parlementaire, avait eu l’indélicatesse d’utiliser des chèques et la carte bancaire d’un député de Mayotte, apparenté au groupe socialiste, écologiste et républicain, pour faire des achats sur Internet et dans plusieurs boutiques de vêtements et de cosmétiques.
Le député, qui lui avait imprudemment confié carte et chéquier, l’a licenciée en apprenant les faits : il jure qu’il ne la connaissait pas, qu’« elle [lui] a été conseillée par le groupe parlementaire. Quand on travaille avec des personnes, on suppose qu’elles ont un minimum d’éthique. » Ben voyons ! Quelques jours après la divulgation de la fraude, le maire d’Évry lui a retiré ses délégations.
Quant au sénateur PS qui lui avait laissé sa place au conseil départemental, il déclare « avoir coupé les ponts ».
L’avenir dira si elle retrouvera des fonctions politiques.
Son avocat minimise : il ne parle pas d’« escroquerie » mais de « négligences dans les dépenses publiques ».
Quant au procureur, il explique qu’« elle a été condamnée à deux mois de prison avec sursis, dans la mesure où elle s’est mise très rapidement d’accord avec [le député] pour le rembourser ».
Il a employé le terme de « peine symbolique » : elle ne sera pas « inscrite au casier judiciaire numéro deux, de manière à ce que cela ne lui porte pas préjudice ».
Elle en a, de la chance !
 François Fillon aurait sans doute aimé bénéficier d’une égale clémence : selon Le Parisien et L’Express, le parquet national financier vient d’accorder un réquisitoire supplétif contre X aux juges chargés de son dossier pour qu’ils enquêtent sur des soupçons de « trafic d’influence » dans l’affaire des costumes.

Tous ces faits divers ne rehaussent guère l’idée que les Français peuvent se faire – à tort ou à raison – de la politique, des médias, voire de la justice.

Ceux qui jouent aux redresseurs de torts devraient relire les Évangiles.

Saint Matthieu : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? ».

Ou saint Paul : « De même, toi, l’homme qui juge, tu n’as aucune excuse, qui que tu sois : quand tu juges les autres, tu te condamnes toi-même car tu fais comme eux, toi qui juges. »

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