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dimanche 8 janvier 2017

Un scénario bien huilé : Macron est vraiment l’enfant de Hollande et de…

 


Le 08/01/2016
Pascal Célérier

 Visiblement, au PS, ils sont nombreux à aimer ça.

Au début, le storytelling était original : moins de quarante ans, femme cougar, sans enfants, va au spectacle un soir d’été avec de Villiers, dit n’avoir jamais été socialiste.
Tout le petit monde médiatique se mit à fantasmer sur cet objet politique du troisième genre.
 Épisode 1 : Fascination !

 Puis notre jeune homme pressé trahit le Président qui a fait toute sa petite carrière politique !
 Épisode 2 : Trahison !

 On continue à dérouler le scénario : un meeting parisien à 10.000 personnes avec un Macron extatique et, maintenant, un meeting dans la Nièvre à 1.000 personnes, sur les terres de MM. Mitterrand et Bérégovoy !
 Épisode 3 : Consternation !

 Ensuite, un sondage prédisant que si M. Bayrou est absent, mais M. Montebourg présent, M. Fillon enrhumé et M. Mélenchon aphone, plus quelques autres conditions, alors, oui, M. Macron parviendrait à se hisser juste devant Marine Le Pen !
 20-22 %, dans un sens ou dans l’autre, vous savez… Épisode 4 : Ascension !

 Décidément, ça carbure dur dans les studios de l’Élysée !
 Et on peut admirer le talent du réalisateur : comment transformer en quelques mois un navet historique indépassable – le quinquennat de Hollande – en série qui cartonne !

 Il est vrai que notre mauvais acteur connaît bien cette troupe de minables qu’il a recrutés et gère depuis 15 ans : les socialistes.
Donc, toute l’équipe s’est mobilisée pour la sortie de l’épisode 5 : Primaire catastrophe !

 Et là, les socialistes ont fait fort : deux ministres de l’Éducation historiques, celui des grandes vacances et celui qui a organisé le bazar dans l’école avec ses TAP [temps d’activités périscolaires, NDLR].
Sans compter l’entourage de M. Montebourg, son Bedos et son conseiller de Terra Nova condamné en Angleterre pour pédophilie.
Du grand cinéma !
 Même pas besoin d’envoyer M. Filoche et Mme Vallaud-Belkacem à la primaire!
Elle est en passe de tenir ses promesses : mauvais casting, pas d’entrées et, évidemment, aucun César !
Donc, retour à Brutus !
Et dans les studios de Solférino et de l’Élysée, ça murmure si fort qu’on entend tout de l’épisode suivant, jusque dans Le Monde et Le Figaro !
« Je dirais que l’échappée a pris corps et que l’écart est désormais important », dit François Patriat, sénateur (PS) et soutien de M. Macron.
« Si le résultat de la primaire de la gauche se révèle une catastrophe pour le Parti socialiste et si la candidature Macron continue de progresser, beaucoup de socialistes s’y rallieront et François Hollande soutiendra le rassemblement derrière lui », renchérit un très proche du réalisateur.

 Bon, en fait, on avait compris : M. Macron n’a trahi personne et il joue à merveille (sauf quand il monte dans les aigus) le scénario écrit par un Président fini.

 Macron, c’est l’enfant que Hollande a fait à la gauche, dans le dos.
 Et, visiblement, au PS, ils sont nombreux à aimer ça.
 D’ailleurs, il y en a une autre qui ne soutient personne à la primaire et reçoit ostensiblement Macron : Ségolène !

 Royal et Hollande, qui furent les bébés des primaires, sont bien ingrats avec ce système !
 Ils lui préfèrent leur bébé Macron.
Pas sûr qu’une telle hérédité lui permette d’aller bien loin !

 Pas sûr, non plus, que le grand public – pardon : le peuple – se passionne pour cette mauvaise série des préretraités de la promotion Voltaire.


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