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mardi 10 janvier 2017

Omerta sur l’affaire Bejach : l’étrange justification du Huffington Post

 


Le 10/01/2017


En accusant la « fachosphère » d’instrumentaliser cette affaire à des fins politiques, le Huffington Post inverse les rôles.

Christophe Bejach, ancien conseiller d’Arnaud Montebourg, a été récemment condamné en Angleterre pour pédophilie.
Le 5 janvier, Marie Delarue dénonçait sur Boulevard Voltaire le silence des médias officiels français sur cette histoire sordide.
Le jour même, à 19 h 07, Libération publiait un article intitulé « Un ex-conseiller de Montebourg condamné pour tentative d’infraction sexuelle sur mineur ».
 Mieux vaut tard que jamais.
En se hâtant de combler cette énorme lacune par un compte rendu assez objectif de l’affaire, Libé a accompli son devoir.
D’autres journaux se sont sentis obligés de relayer l’information.
 Mais ils n’ont pas tous eu la décence de faire profil bas.
Ainsi, l’article du Huffington Post sur le sujet, lui aussi daté du 5 janvier, laisse pantois.
Loin de faire amende honorable sur son silence, le journal dénonce la presse qui a osé ébruiter l’affaire.
Le titre de l’éditorial donne le ton : « Comment la fachosphère utilise la condamnation d’un pédophile pour éclabousser Arnaud Montebourg. »
Un peu plus loin, le journaliste insiste : « Sitôt rendue publique, cette affaire a attiré l’attention de la fachosphère, qui y a vu l’occasion d’éclabousser Arnaud Montebourg, voire l’ensemble de la gauche en soulignant son appartenance à Terra Nova, l’une des boîtes à idées du PS. »
Christophe Bejach est le fondateur de Terra Nova et l’ancien conseiller d’Arnaud Montebourg : ce sont des faits avérés, pas de la diffamation.
Arnaud Montebourg n’est très certainement nullement impliqué dans les agissements de Christophe Bejach, avec lequel il n’aurait plus de liens depuis 2014.
Il a dû en être aussi « choqué » que tout un chacun.
Mais personne, à ma connaissance, n’a mis en cause l’ancien ministre et candidat à la primaire de la gauche.
En accusant la « fachosphère » d’instrumentaliser cette affaire à des fins politiques, le Huffington Post inverse les rôles.
Ce que révèle le « faible écho médiatique » de cette condamnation est, au contraire, la partialité de certains médias qui, précisément à des fins politiques, occultent soigneusement tout ce qui pourrait ternir l’image des candidats de la bien-pensance.
Mais il faut bien, malgré tout, justifier ce silence.
Difficile de prétendre que l’affaire est mineure : Le Huff reconnaît lui-même que « les faits pour lesquels Christophe Bejach a été condamné sont particulièrement horribles ».
 Alors ? Alors,
« la faible couverture médiatique s’explique surtout par le quasi-anonymat de Christophe Bejach avant que n’éclate cette affaire […]. Par ailleurs, Christophe Bejach n’a jamais brigué de mandat et n’exerce aucune fonction politique (ce qui n’était pas le cas de Robert Rochefort par exemple). »
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Vraiment ?
 Qu’on m’explique donc pourquoi ce même journal, le 1er avril 2016, faisait ses choux gras d’« un nouveau prêtre soupçonné d’agressions sexuelles » à Lyon, un prêtre parfaitement anonyme.
Et pourquoi il faut absolument informer les lecteurs que Robert Rochefort, député européen et vice-président du MoDem, s’est masturbé dans les rayons d’un magasin de bricolage, tandis qu’on peut lui laisser ignorer la condamnation pour pédophilie de Christophe Bejach ?
Le Huffington Post crie à la « fachosphère » quand la presse libre révèle des réalités qui lui déplaisent.
Mais les Français sont de plus en plus nombreux à délaisser la presse mainstream au profit de la « réinfosphère ».

Ils sentent bien que l’insulte, la censure et la désinformation sont les véritables armes de la propagande totalitaire.

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