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mardi 18 octobre 2016

Le cri d’alerte des policiers… avant la guerre civile ?

 
 

Le 18/10/2016
Olivier Damien

 Bien peu de nos politiques, candidats aux plus hautes responsabilités, ne semblent avoir pris conscience de la gravité du phénomène.

La colère monte au sein de la police nationale.
 Des centaines de policiers se sont rassemblés, hier à Paris, pour dire leur « ras-le-bol » des violences récurrentes dont ils sont l’objet depuis des mois, mais surtout leur inquiétude face au délitement de notre société.
 Car ne nous y trompons pas : réduire le mouvement de ces agents à de simples considérations sur leur situation matérielle et professionnelle serait une grave erreur.
Vigies de la République, les policiers dénoncent, en réalité, le désordre dans lequel la France s’enfonce inexorablement.
Certes, ils sont les premières victimes d’une violence aujourd’hui quotidienne.
 Mais ils voient surtout, à leur grand dam, cette violence se répandre comme un cancer qui dévore peu à peu notre pays.
Bien sûr, le manque d’effectifs, les matériels obsolètes, inadaptés et en nombre insuffisant, les violences physiques subies au jour le jour depuis trop longtemps altèrent grandement le moral et les convictions de celles et ceux qui ont fait le choix de défendre la France et les Français.
Mais de cela ils ont l’habitude.
Depuis des décennies, et leurs prédécesseurs avant eux, ils sont confrontés à des situations similaires dont ils se sont toujours, malgré quelques « coups de gueule », accommodés.
Aujourd’hui, le mal est bien plus profond.

Et les forces de l’ordre ont pu, au fil de ces dernières années, le mesurer.
Spectateurs impuissants d’un laxisme institutionnalisé, ils voient le pays qui, lentement mais sûrement, s’installe dans le chaos.
Or, ce n’est pas seulement en recrutant de nouveaux policiers – même si cela est nécessaire -, en distribuant des matériels ou en décernant des décorations que la situation sécuritaire de la France s’améliorera.
Là est le véritable message que souhaitent faire entendre policiers et gendarmes.
 Ils demandent des dirigeants courageux, qui cessent de pleurnicher à chaque événement dramatique, pour décider et ordonner des mesures à la hauteur des dangers que nous courons aujourd’hui.
Ils veulent des politiques sécuritaire, pénale et migratoire réalistes et efficaces, à même de préserver et de sauvegarder l’ordre public dans notre pays.
Ils veulent de vraies décisions pour lutter, et mettre hors d’état de nuire, les terroristes, les criminels, les casseurs et tous ceux qui ont juré la fin de notre pays. Ils veulent, enfin, la vérité sur la situation dans laquelle se trouve notre pays, et ne pas être envoyés systématiquement et inutilement au « casse-pipe ».
Oui, la situation est grave.

Notre pays, et les forces de l’ordre chargées de le défendre, paient plusieurs années de négligences coupables, d’incompétence avérée et d’une idéologie socialiste criminelle.

 Le drame est que bien peu de nos politiques, actuels candidats aux plus hautes responsabilités institutionnelles, ne semblent avoir pris conscience de la gravité du phénomène.
En effet, en dehors de quelques mesures superficielles, telles que l’augmentation des effectifs ou l’augmentation de certains budgets liés à la sécurité et à la justice, aucun (ou presque) ne traite de ces sujets sur le fond.
C’est pourtant d’un véritable « plan Marshall » que relèvent ces domaines, tant ils vont être déterminants pour notre proche avenir.

Ce cri d’alerte que lancent les policiers doit donc être pris très au sérieux.

 Il est peut-être un des derniers, avant que la situation ne dégénère définitivement dans notre pays.

Si, une fois encore, ils ne sont pas entendus, le risque est grand, alors, de voir cette guerre civile, tant redoutée, advenir.


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