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samedi 23 juillet 2016

Emeutes à Beaumont-sur-Oise: Ils soufflent sur les braises et attisent la haine (reportage)

Le 23/07/2016


 Aux cris de «Justice pour Adama», plusieurs milliers de personnes ont participé vendredi à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation, après la mort mardi d'Adama Traoré lors de son interpellation.

 
Beaumont sur Oise, Persan, Champagne sur Oise, Bruyères, toutes ces petites villes, je les connais parfaitement bien. Ce sont celles de mon adolescence.
 
Quand mes parents s'y sont installés, je me souviens que dans Champagne, le matin, les vaches passaient dans la rue pour aller aux champs.
Au collège de Persan, il n'y avait, dans les années 70, aucun problème même si " le village " sentait déjà l'Algérie et l'immigration pas encore galopante; c'était encore le temps du bon et vrai vivre-ensemble.
A Bruyères, j'avais des copains avec qui nous allions, parfois, à la plage fluviale draguer tout ce qui bouge et jouer les durs.
 A Beaumont était notre toubib de famille et d'autres copains, la ville se prêtait au tournage de films dans lesquels jouaient Belmondo, Brasseur et Crémer.

Et puis petit à petit, les choses se sont dégradées.
Persan et Beaumont se sont mulsulmanisés plein pot et, allez savoir pourquoi, la population d'origine immigrée s'est répandue partout, les commerces halal aussi.
La gare sncf commune à ces deux villes est devenue la sœur jumelle de la gare du Nord.
Alors on a déménagé à 5 km de ces quartiers et on s'est installé à l'Isle Adam - Parmain, bourgades bien tranquilles, bourgeoises, comme il faut, sans plus, vertes.

Depuis 4 nuits, on vous parle de ce qui s'est passé à Beaumont sur Oise.
 Un jeune délinquant de 24 ans, Amada Traoré, issu de la diversité, s'est frité avec la gendarmerie au cours d'une soirée agitée et chaude, au propre comme au figuré.
Il est mort, à priori, suite à un malaise cardiaque.
L'autopsie a révélé prudemment et timidement qu'il était atteint d'une infection grave.
 Bref, le gars a joué, il a perdu.
Mais comme il était black, issu des quartiers difficiles, la mayonnaise a tout de suite pris: Bavure policière.


Alors rapidement, la famille et les amis ont pleuré sur tous vos écrans, un avocat s'est présenté spontanément pour défendre la famille et faire la lumière sur cette " bavure ".
 Un autre avocat, Karim Achoui, rayé du barreau mais exerçant en Algérie désormais, a lui aussi proposé son aide.
 Les copains se sont énervés et les villes du coin, au premier rang desquelles Persan et Beaumont, se sont embrasées.
A la nuit tombée, on caillasse les gendarmes, on les provoque, on jette des cocktails Molotov sur le commissariat, on incendie voitures, poubelles et mobiliers urbains.
La racaille s'amuse.
Normal.

Les choses auraient pu se calmer rapidement mais c'était sans compter les renforts de racailles venues de la Seine Saint Denis, d'associations subventionnées avec vos sous et de quelques figures de l'anti-racisme, adeptes d'une idéologie que dans d'autres pays on appelle le Black Power ou bien le suprémacisme noir.
On voit même accourir des reliquats de Nuit Debout, du collectif " Urgence la police assassine " et des dingos de la non-mixité, ceux-là mêmes qui organisent des camps d'été " décoloniaux " ou des conférences - débats interdites aux personnes perçues comme non noires (sic) !
 Toute la clique de la prétendue journaliste Sihame Assbague (1) est là.
Et tous ces braves gens, comme si on en avait pas assez dans le coin, viennent attiser la colère des " jeunes " désœuvrés du coin.
 Il faut les lire, les entendre, suivre leur compte twitter pour se rendre compte à quel point ces gens diffusent la haine anti tout ce qui n'est pas comme eux et les poussent à casser et casser encore.
 
Ils provoquent, organisent des marches blanches (sic) " parfaitement " relayées par Libération et soutenus par quelques vedettes du showbizz ou du rap.
Ils fournissent les banderoles, les pancartes et les t-shirts tout juste floqués.
Visiblement, je n'avais pas la bonne couleur pour en obtenir un.
Je le sais, j'y suis allé pour me rendre compte par moi-même, peu confiant de ce que j'entendais à la télé ou à la radio.
Pensez qu'ils ont même incendié à Champagne-sur-Oise l'ancienne chapelle désaffectée qui avait été transformée en bibliothèque !
Pour la marche blanche, la vraiment mal nommée, la télé nous a dit qu'ils étaient des centaines.
 C'est vrai mais seulement une petite proportion était du coin, le gros des troupes venait d'ailleurs, naturellement.

Et voyez-vous, ces " renforts " sont vachement efficaces, très bien organisés, sachant pertinemment qu'ils ne risquent pas grand chose.
Ils manipulent savamment les divers du coin à coups de discours bien appris sur l'inégalité des chances et les violences policières.
 Alors, ces 4 dernières nuits, ça brûle, ça casse, ça explose.
 La nuit dernière, de chez moi, à environ 5 km, vers minuit, j'entendais des explosions qui ne ressemblait en rien à celles d'un feu d'artifice festif.
Et ce soir, ce sera sans doute pareil.

Et demain, vous entendrez à la télé de la bouche des journalistes d'Itélé ou de BFM qui ne voient et entendent que ce qu'ils veulent bien entendre et voir: " Nouvelle nuit de violence à Beaumont, une dizaine d'interpellations, cinq ou six gendarmes blessés... ".
 Peut-être même qu'il y aura un mort de plus, ce qui ne serait sans doute pas un bien grand malheur pour les... suivez mon regard, il est tourné vers ceux qui soufflent sur les braises, ceux-là même qui haïssent ce pays et ce que nous sommes.
Mais vous n'aurez pas vu ce que j'ai vu et entendu et croyez moi, c'est vraiment pas joli.

(1) Sihame Assbague se prétend journaliste. Je lui ai demandé de me produire sa carte de presse. Elle a refusé de le faire ce qui est contraire, selon le CCIJP que j'ai consulté, aux règles de la profession.

(2) Sur la photo en tête de billet, on peut voir un " jeune " arborer un t-shirt sur lequel est inscrit " Urgence, la police assassine ". Cela ne vous rappelle rien ? Et bien regardez ICI.

(3) La vidéo ci-dessous: la nuit dernière à Persan-Beaumont.

 

 

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