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mercredi 30 mars 2016

À Verosvres, on s’apprête à accueillir 150 migrants dans un village de 450 habitants !




 
Le 30/03/2016
Caroline Artus

Trop, c’est trop !

À Verosvres, en Saône-et-Loire, la population n’en veut pas et son maire, Éric Martin, non plus : 150 migrants dans ce village de 450 habitants, « cela créera trop de déséquilibres », argumente-t-il.

Tout a commencé il y a peu.
En apprenant la fermeture, en juin prochain, du lycée professionnel Marguerite-Marie, le directeur de l’association d’insertion Le Pont, Gilles Pierre, a eu une idée lumineuse : transformer l’établissement scolaire en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (265 CADA, déjà, en décembre 2014).
Et l’affaire d’être rondement menée.
Rencontre avec le préfet, congratulations mutuelles, et hop !
vendredi 18 mars, une délégation venait visiter les bâtiments si aimablement proposés.
 « Les personnes que nous pourrions accueillir ici auraient cette caractéristique de pouvoir recevoir rapidement un statut de réfugié. Les délais pour son obtention seraient alors de 4 mois. Ce ne serait pas un centre de longue durée », a expliqué le préfet.

Au rythme où le projet semble mené, d’ici la fin de l’année, les Vroulons (c’est le nom des habitants de Verosvres), qu’ils le veuillent ou non, verront leur population augmenter d’un coup d’un seul de 35 % d’étrangers.

« Certaines personnes sont désespérées. Il y en a qui songent à déménager, d’autres qui veulent faire des actions comme repeindre la mairie ou l’église. Nous avons essayer de canaliser ces personnes pour que nos actions se fassent dans la légalité […] », raconte un villageois.

Mais que reste-t-il à mettre sur pied, en toute légalité, quand de simples banderoles aux inscriptions « Non au centre pour migrants », déployées dans le village, sont enlevées par la gendarmerie ?
 Que la préfecture exhorte le maire à demeurer « vigilant » sur ce point, à savoir l’interdiction d’aucun « affichage sur la voie publique », comme le révèle Éric Martin ?
 Quel effet pourront déclencher « une pétition, une réunion publique et quelques opérations coups-de-poing » quand, d’emblée, les autorités font fi de l’avis des habitants ?

Raciste, les Vroulons ?
Absolument pas : « La majorité de la population serait favorable à l’accueil d’une ou deux familles », parce qu’elles « pourraient s’intégrer plus facilement ».
 En outre, déséquilibrer « une vie associative riche et dynamique » en ruinant les efforts des Vroulons à cet effet n’émeut pas l’administration.
L’effondrement des prix immobiliers, pas davantage : les gens dans le village anticipant d’ores et déjà une perte de moitié de la valeur de leur maison.
Particulièrement celles qui entourent immédiatement le lycée actuel.

Les habitants parlent d’une « catastrophe », d’un projet « inadmissible », de « conséquences néfastes » ?
Leur maire – élu démocratiquement – se range à leur avis mais qu’importe, puisqu’il devra se conformer aux directives de la préfecture.
Vous avez dit autoritarisme, déni de démocratie ?

La morale de l’histoire ?

Dans la France de 2016, quand on est le directeur de l’association Le Pont et président de la Fédération régionale des associations d’accueil et de réinsertion, et qu’on a reçu, en octobre 2014, la distinction de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur des mains de Louis Gallois, on peut tout faire.

Même décider pour tout un village.

Et de la vie future des Vroulons, se ficher comme de son premier bouton.

Bienvenue dans la France socialiste !

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