Translate

samedi 20 février 2016

Un policier passé à tabac gare de Lyon à Paris. L'agresseur est laissé en liberté


Céline Carez | | MAJ :
                                                                                    
 
Illustration Un policier en civil a été victime d’un déferlement de violence alors qu’il intervenait sur une bousculade à la gare de Lyon                                                                     
Illustration Un policier en civil a été victime d’un déferlement de violence alors qu’il intervenait sur une bousculade à la gare de Lyon (LP/O.B.)

Tabassé par un colosse de 110 kg, « la tête tapée contre une grille », « tombé au sol comme un poids mort », le visage en sang, une triple fracture de la mâchoire et 45 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail).

Un policier en civil s’est violemment fait agresser gare de Lyon (XIIe)
.
 Ce vendredi, l’auteur des coups, qui avait été placé en garde à vue et déféré, a été laissé libre, sous contrôle judiciaire.

 Il devra s’expliquer devant la justice prochainement pour ces « violences sur personne dépositaire de l’ordre public ».
Les faits remontent à lundi, vers 17 h 30.
 L’enquête est toujours en cours.
La victime, hospitalisée à la Pitié Salpêtrière et opérée, n’a pu être entendue par les enquêteurs.
 Les policiers cherchent à comprendre le déroulé de ce déferlement de violence.

Le policier, 30 ans, petit gabarit, se rendait au travail.
Il serait intervenu lors d’une bousculade sur un escalator de la gare afin de calmer un homme énervé et aurait sorti sa carte police.
Là, tout aurait dégénéré.
 Les deux hommes se seraient retrouvés en surface, côté rue de Bercy.

 Plusieurs témoins qui ont tenté d’intervenir parlent, lors de leurs auditions, de « passage à tabac », d’insultes « sale flic », « enc… de flic tu fais moins le malin là », de « coups de pied à la tête ».

L’agresseur, 19 ans, « corpulence athlétique, tête rasée », déjà connu des services de police alors qu’il était mineur, pour des faits de rébellion, trafic de stupéfiant, vol de voiture, s’est ensuite enfui.
Il a été interpellé le lendemain grâce aux signalements des témoins et à l’exploitation des caméras de vidéo surveillance.
 Lors de son audition, cet étudiant en apprentissage qui habite le IIIe arrondissement, a reconnu les violences.

Yvan Assioma, secrétaire régional Paris d’Alliance Police Nationale regrette que « le magistrat ait décidé de laisser libre le mis en cause ».

 « Nous attendons de la justice que, le jour venu, il soit jugé et condamné avec la plus grande sévérité. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.