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dimanche 14 février 2016

Parité, féminisme et mélodies en sous-sol

                                                    

Le 14/02/2016
 
François Hollande se casse le trognon à nommer un gouvernement parfaitement « Chabadabada » - un homme, une femme.
   
Pas facile de faire plaisir à tout le monde.
 Regardez François Hollande, il se casse le trognon à nommer un gouvernement parfaitement « Chabadabada » – un homme, une femme ou, si vous voulez, une femme, un homme, la chose étant réversible à convenance – et l’arrière-garde féministe lui tombe sur le dos par le truchement de leur porte-parole Libération.
« Les droits des femmes, des couches-culottes », titrait le journal vendredi matin.
 Et Caroline De Haas, la Louise Michel des beaux quartiers, de gazouiller : « Un ministère de la famille, de l’enfance et des droits des femmes. Je suis sans voix. ».
 Eh bien, taisez-vous, Madame, serions-nous tentés de lui répondre !
Un mot, tout de même, sur cette parité érigée en dogme absolu. 38 ministres et secrétaires d’État.
19 femmes, 19 hommes.
Impeccable.
Maintenant, François Hollande aurait nommé 20 femmes et 18 hommes en laissant tranquille Jean-Michel Baylet à la gestion de ses déroutes électorales dans son cher Sud-Ouest, nous n’aurions pas hurlé au crime.
Ce qui est formidable, avec ces nouveaux intitulés de ministères, c’est que chacun peut y trouver son bonheur (ou son malheur, la preuve !), jusqu’aux fabricants de plaques de cuivre et aux humoristes.
Ainsi, une lecture un peu rapide de l’intitulé du nouveau portefeuille de Mme Rossignol, ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes, pourrait laisser croire que nous sommes revenus aux « pires heures de notre histoire », que François Hollande ferait le chemin inverse de François Mitterrand.
En novembre 2015, on se mettait à chanter « la Marseillaise » à gauche.
Encore un petit effort et ce sera Maréchal, nous voilà !
 La présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (ça existe, en effet) et, bien évidemment, Chantal Jouanno se sont interrogées : « Mettre sous un même ministère “la famille, l’enfance et les droits des femmes”, n’est-ce pas enfermer les femmes dans le rôle stéréotypé qui leur est assigné depuis des siècles : celui d’épouse et de mère ? »
François Hollande défenseur, en quelque sorte, d’un Kinder, Küche, Kirche (enfants-cuisine-église) à la française, il faudrait beau voir…
Mais, en même temps, n’est-il pas étonnant que l’on distingue l’enfance de la famille ?
 N’est-ce pas là la marque que ce gouvernement n’est pas qu’un gouvernement de bricolage ?
C’est aussi un gouvernement idéologique sur les questions sociétales.
N’est-ce pas le signe que ce gouvernement n’a en rien renoncé aux idées si chères à Vincent Peillon, qui voulait arracher les élèves (les élèves sont rarement des vieillards) au déterminisme familial ?

En tout cas, la présidente du Haut Conseil Machin-Chose et Mme Jouanno devraient pouvoir se consoler dans cette nouvelle qui nous arrive d’Italie.

Un clan mafieux féminin vient d’être arrêté en Sicile.

 Trois femmes, baptisées les « trois reines de Caltagirone » (un beau titre de film ou de roman de gare !), dirigeaient d’une main de fer ce clan depuis des décennies.

Comme quoi – et nous devons nous en réjouir -, la parité pénètre tous les secteurs d’activité, y compris pour jouer des mélodies en sous-sol…

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