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dimanche 28 février 2016

Libye : cette intervention française qui reste secrète

                                                    

Le 28/02/2016

    
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a lancé, le mercredi 24 février, une « enquête pour compromission du secret-défense ».

 Elle sera diligentée par les services de la Direction de la protection, de la sécurité et de la défense (DPSD) dépendant directement du ministère de la Défense.
Cette enquête vise les « sources » concernant les révélations publiées par le quotidien Le Monde et le magazine Le Point sur les interventions secrètes en Libye.
Opérations clandestines organisées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Ces forces spéciales et clandestines concernent la France car certains militaires agiraient sous l’uniforme.
Notre armée serait également présente dans le ciel libyen avec des outils conventionnels, non communiqués par la Défense, et cela depuis mi-novembre 2015 : avions de chasse et de reconnaissance couvrant les opérations ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) avec l’objectif de préparer d’éventuelles opérations sur le terrain.
Cela est confirmé par les déclarations du Premier ministre du gouvernement libyen de Tripoli, Khalifa Ghweil, qui a affirmé que des commandos français opéraient à Benghazi.

 Ils dirigeraient les combats en cours depuis le centre opérationnel de Benina, placés sous le commandement du général Haftar.
Depuis quelques jours, les villes de Sabratha et Ajdatia étaient le théâtre d’assauts militaires, menés par un millier de combattants de Daech dans l’objectif d’établir une forte base de départ pour préparer une pénétration imminente en Tunisie.
C’est ce qui explique l’inattendu bombardement américain sur Sabratha, qui s’est déroulé à l’aube du 19 février et a fait 50 victimes parmi les djihadistes.
 Il procédait à une frappe préventive afin de stopper cette opération d’envergure menée par les combattants de Daech, afin d’occuper la ville de Ben Guerdane, dans la région de Matmata, bien connue des touristes, dans le Sud tunisien.
Les trois responsables de cette opération, venus directement de Syrte, base de l’État islamique en Libye – Mohammad Saad al-Tajouri, qui devait occuper le poste d’émir, Salam Ammari, chargé des affaires administratives et Ahmad Dahim, responsable des installations -, ont été appréhendés par l’armée régulière et les milices locales engagées.

Suite à ces révélations, l’Algérie, le Niger et le Mali ont lancé des travaux afin de creuser des tranchées le long des 3.300 km de frontières qui longent la Libye (en fait, il s’agit de deux tranchées séparées par un amas de terre) dans le but d’empêcher le passage de véhicules tout-terrain utilisés par les terroristes de Daech.

Cela fait plusieurs semaines que nous mettons en garde sur le déplacement, vers la Libye puis le Maghreb et les territoires subsahariens, des groupes terroristes de Daech, fuyant la Syrie et l’Irak où ils subissent de nombreux revers et où des prémices de paix négociée se dessinent.

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