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mardi 23 février 2016

Bike-jacking : «J'ai reçu des coups de pied au visage»



Stéphanie a été frappée au visage alors qu'elle était à terre./Photo DR                                           
Stéphanie a été frappée au visage alors qu'elle était à terre./Photo DR                               
Stéphanie*, une jeune Toulousaine, a vécu une agression sauvage, il y a une dizaine de jours, route de Seysses à Toulouse.

Alors qu'elle regagnait son domicile à scooter, trois hommes lui sont tombés dessus, l'ont rouée de coups et sont repartis avec l'engin.
Choquée, elle témoigne afin «que les scootéristes soient prévenus».

Que s'est-il passé ce jeudi 11 février ?
 
Je sortais du travail vers 20 h 30 et je me trouvais route de Seysses, au niveau de l'église de Lafourguette.
 J'ai ralenti car il y a un ralentisseur.
À ce moment-là, j'ai vu trois jeunes garçons qui s'avançaient.
 J'ai encore ralenti en pensant qu'ils voulaient traverser.
Ils levaient les bras et criaient puis ils ont couru vers moi.

Ils vous ont agressée ?

L'un m'a poussée et je suis tombée loin du scooter.
Le reste m'a été raconté par des témoins.
Alors que j'étais à terre, ils m'ont donné deux coups de pied au visage.
 Ils ont explosé mes lunettes.
Ils sont partis avec le scooter et des témoins ont essayé de les poursuivre mais ils ont arrêté.
Quatre personnes sont venues m'aider.
Je me suis relevée, je me suis mise sur le trottoir.
J'ai tout jeté, mon casque, mon sac.
On m'a donné une bouteille d'eau, une chaise.
Puis la police et les pompiers sont arrivés.


Vous avez dû être soignée ?

Oui, on m'a nettoyé le visage et on m'a conduite aux urgences de l'hôpital.
J'ai eu des points de suture à la lèvre inférieure et on m'a prescrit dix jours d'arrêt de travail.
J'ai aussi vu un médecin légiste un peu plus tard.

Vous avez porté plainte…

Je suis allée au commissariat central cette nuit-là vers 3 heures et j'ai porté plainte.
Je ne sais pas si mes agresseurs seront retrouvés.
Je suis incapable de les décrire.
Je me souviens simplement qu'ils étaient très jeunes, peut-être 15 ans ou 16 ans.

Selon vous, pourquoi vous ont-ils agressé vous ?

Je ne sais pas.
Mon scooter n'est pas d'une marque de luxe.
Je crois qu'ils ont fait ça juste pour le plaisir de voler quelque chose et de s'amuser un peu.

Pourquoi avez-vous décidé de témoigner ?

Le geste du vol de mon scooter est une chose mais les coups au sol, c'était totalement gratuit.
S'ils me l'avaient demandé juste en me menaçant j'aurais laissé les clefs.
 Toute cette violence, ce n'est pas mérité.
Je connaissais les car-jackings, pour les voitures, mais pas les agressions de scootéristes.
 Je témoigne pour qu'on sache qu'il faut se méfier aussi à scooter.
Il faut faire attention à ce qui se passe sur les trottoirs et éviter les coins sombres.

Vous avez repris le scooter ?

Pas encore mais, comme on dit, quand on tombe de cheval il faut remonter en selle.
C'est vrai que ça a un côté pratique mais je crois que j'aurais peur le soir.

*Le prénom a été modifié
 

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