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dimanche 25 octobre 2015

Voitures brûlées à Mâcon : la faute à la télé…

                                                     

Le 25/10/2015
 
Mâcon, "habituellement une ville paisible et calme" mais actuellement à feu et à sac, incite ainsi le préfet Gilbert Payet à prendre la situation très au sérieux.

A Mâcon depuis une dizaine de jours, se multiplient les actes de violences « gratuites » (pas pour tout le monde!)  : vingt-quatre voitures incendiées ou caillassées en un mois – contre trente-quatre ces six derniers – feux de poubelle, vandalisme à tout va, le tout perpétré par des jeunes âgés de 13 à 15 ans.
Mâcon, « habituellement une ville paisible et calme » mais actuellement à feu et à sac, incite ainsi le préfet Gilbert Payet à prendre la situation très au sérieux.
Voire?
 Alors, y envoyer des renforts de police, la ville de 34.000 habitants ne comptant qu’une dizaine d’agents, et encore, à certaines heures, précise une responsable de la mairie ?
 Demande injustifiée, « absolument pas nécessaire », répond le préfet.
Ce ne sont, selon lui , que « des violences isolées », la preuve, il a passé trois heures à patrouiller, la vieille au soir, et il n’a « rien vu » et n’a constaté aucune « problématique d’attroupements », belle expression -traduire « bordel dans la rue »-…
Les Mâconnais vivant dans les quartiers de La Chanaye, aux Saugeraies et aux Blanchettes – qui « ne sont pas des zones à risques (…) » – peuvent donc se rendormir tranquilles.
Pas de policiers supplémentaires donc, mais « des mesures de prévention ».
Vous savez, celles que l’on nous serine depuis des lustres, des « actions sur le terrain » pour leur expliquer, à ces bout de choux, que ce n’est pas bien de s’amuser à regarder les voitures flamber, que papa et maman, à cette heure-là, doivent drôlement s’inquiéter pour eux et vont les punir dès qu’ils apprendront leurs méfaits.

Même que pompiers et policiers vont leur faire les gros yeux pour avoir caillassé leurs véhicules.
 Ils y ont pensé à ça, hein, les petits sacripants ?
Bon, la mairie a donc trouvé la solution.
 Il faut DI-A-LO-GUER !
 Où ça ?
 Dans « les maisons de quartiers », rappelez-vous, ces quartiers qui ne posent pas de problèmes habituellement…
 Dans quel but ?
Mais pour comprendre pourquoi ces gamins commettent « de tels actes », voyons !
Depuis le temps que s’empilent aux quatre coins de l’hexagone les carcasses carbonisées, c’est vrai que personne n’y avait encore pensé…
Prenons madame la première adjointe au maire, Claude Cannet (estampillée LR), par exemple.
 Elle prévient d’ores et déjà qu’ « il n’y a pas d’explication de fond à ces incidents ».
Ca commence bien.
Mais madame la première adjointe et monsieur le préfet lui-même avancent une théorie : tout ça, c’est la faute à… la télé.
Dans les Tontons Flingueurs, Madame Mado expliquait que l’homme du XXe siècle restait planté devant sa télé au lieu d’aller faire son petit tour le soir venu sur le trottoir.
Pour l’homme du XXIe siècle, ce serait donc le contraire !
A cause des voyous à qui ils s’identifient, en somme.
« Pourquoi pas nous ? », qu’ils se disent, analyse brillamment la dame Cannet.
Quant au préfet, il décèle chez ces jeunes voyous un « phénomène de mimétisme ».
Elle a bon dos, la télé, quand elle s’inscrit dans une société qui prône systématiquement la culture de l’excuse et ringardise les vertus…

En attendant, pendant que les médias nous abreuvent des images de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve en campagne électorale ici et là, les Mâconnais, eux, depuis un mois à subir des quasi émeutes, n’ont pas droit à une seule visite ministérielle…

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