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samedi 17 octobre 2015

De la grogne à la colère, de la révolte à la révolution

                                                    

Le 17/10/2015
 
Battons-nous avec nos armes ! Engageons-nous à ne jamais voter pour ceux qui ont abîmé, voire abandonné la France.
   
Plusieurs milliers de policiers, place Vendôme, pour protester contre leurs conditions de travail et les dysfonctionnements de la justice ; des enseignants dans la rue contre la réforme inique du collège ; les agriculteurs étouffés par les réglementations ; les professions médicales sournoisement attaquées ; la grande muette elle-même qui ne se tait que par tradition mais n’en pense pas moins…
 Les impôts censés diminuer ou ne pas augmenter, alors que les taxes diverses se multiplient ; le président de la République qui inaugure les chrysanthèmes pour se refaire une virginité perdue depuis longtemps ; un Premier ministre qui a de plus en plus des allures de caudillo ; une crise migratoire qu’ils n’ont pas vue venir et qu’ils sont incapables de maîtriser…
Le climat social et politique se gâte : « Ça grogne », titre un grand quotidien.


 Ça grogne ?
 C’est un euphémisme : une colère profonde sourd au cœur des Français, qui couvait depuis longtemps.
 François Hollande a réussi le tour de force de susciter l’hostilité quasi générale contre sa politique ou, plutôt, son absence de politique : car il ne fait qu’appliquer les directives européennes, n’ayant ni le courage ni la volonté d’en dénoncer les abus, se donnant de grands airs de chef d’orchestre quand il n’est qu’un médiocre exécutant.
 Il ne lui reste que les mesures sociétales pour exercer son autonomie – en divisant encore plus les Français.
 Seuls le soutiennent ceux qui espèrent encore tirer profit d’un pouvoir en décomposition mais qui quitteront le navire avant qu’il ne coule irrémédiablement.

Les Français grognent ?
 Non, ils sont en colère : « Policiers en colère ! » entendait-on jeudi devant la chancellerie, slogan que tous les Français pourraient s’approprier.
Paysans en colère, médecins en colère, ouvriers en colère, familles en colère, enseignants en colère, étudiants en colère…
La colère débouche sur la révolte.
 Mais cette révolte ne suffit pas à changer les choses.
 Comme l’écrivait Jacques Ellul, « le révolté n’a pas de futur parce que ce futur ne peut être que l’aggravation du présent, et ce présent ils ne le veulent plus ».
 Les Français ne veulent plus du présent, ils veulent une révolution.
 Non pas une révolution sanglante de quelques nostalgiques du Grand Soir.
 Ni, non plus, un changement d’acteurs pour jouer la même pièce en ne modifiant que la mise en scène.
 Ils veulent une révolution du pouvoir, une autre façon de gouverner, un retour aux valeurs sur lesquelles s’est bâtie la France – l’héritage judéo-chrétien, n’en déplaise aux partisans du déracinement et de la table rase -, une volonté réelle de conduire, dans tous les domaines, une action dans l’intérêt des Français, une diplomatie qui ne se laisse pas imposer ses alliances, un dessein politique qui donne envie de changer la vie et d’aller de l’avant.

« C’est un rêve ! » diront les plus pessimistes.
 Eh bien !
 Allons jusqu’au bout de ce rêve.
Faisons en sorte que cette grogne, cette colère, cette révolte favorisent la nécessaire révolution.

 Rêvons que tous les mécontents, les décideurs publics et politiques insatisfaits de la situation actuelle, les intellectuels, tous ceux qui pensent par eux-mêmes et ne sont pas sectateurs de la pensée unique, les petits, les obscurs, les sans-grade descendent ensemble dans la rue pour manifester leur ras-le-bol de ce pouvoir.

Battons-nous avec nos armes !

 Engageons-nous à ne jamais voter pour ceux qui ont abîmé, voire abandonné la France.

 Rêvons qu’au soir des régionales ou des présidentielles, un François Hollande décontenancé demande à son Premier ministre : « Mais, c’est une révolte ? » et qu’il s’entende répondre : « Non, Monsieur le Président, c’est une révolution ! »

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