Publié le 21.03.2015 à 17:10
Mis à jour le 21.03.2015 à 17:10
Billy Vilain, 20 ans, chômeur, devant sa pancarte. - France 3
EMPLOI «Je ne demande pas l’aumône, je veux juste un travail», indique le panneau...
Une pancarte du désespoir.
On la trouve le long de la D349 à proximité d’Aubin-Saint-Vaast, dans le Pas-de-Calais.
«Je ne demande pas l’aumône, je veux juste un travail».
Billy Vilain a 20 ans.
Au chômage depuis le 1er septembre 2014, le jeune homme est désespéré.
Son bac pro en poche, il espérait pourtant devenir vendeur.
«J’aime le contact avec la clientèle.
C’est ce qui me plaît.
Et je m’étais dit qu’avec toutes les grandes surfaces, je trouverais un emploi», témoigne-t-il à la Voix du Nord.
Billy Vilain a pourtant déposé son CV dans des commerces puis des usines, répondant à de nombreuses annonces dans tout le pays: «en Alsace, en Aquitaine, en Basse-Normandie, dans les Côtes-d’Armor...», énumère-t-il.
98 CV et pas un seul entretien.
«Ce que je veux, c’est travailler. Même si c’est dans les DOM-TOM, j’irais!»
«C'est grâce aux Restos du cœur que je mange»
Billy vit aujourd’hui dans un camping à l’intérieur d’un mobile-home qu’il loue à sa grand-mère. Pour payer ses repas?
«Sans les Restos du cœur de Beaurainville, je ne pourrais pas. C’est grâce à eux si je mange».
Le jeune homme s’est même résolu à postuler pour des jobs saisonniers.
Sans résultats.
«Franchement, j’en ai marre. Je ne sais plus quoi faire. S’il le faut, je mettrais des pancartes ailleurs. J’envisage même des banderoles...»
D’autant que le temps presse.
«Le 15 août, je ne serai plus indemnisé et je n’aurai plus aucune ressource».
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