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jeudi 26 février 2015

“Sale Français, sale soldat ! Sors de ta voiture ! On va tous vous baiser !”

Publié le 25 Février 2015

“Sale Français, sale soldat ! Sors de ta voiture ! On va tous vous baiser !”

 
Le militaire est resté calme. Très calme. Sans doute a-t-il obéi aux consignes.
 
Il faut lire avec attention – chaque détail compte – le récit qu’a fait le Procureur de la République de Carcassonne de la mésaventure (appelons ça comme ça…) survenue à un parachutiste du 3ème RPIMA.
 Le jeune soldat, qui venait de quitter la caserne Laperrine au volant d’un véhicule banalisé du régiment, devait se rendre à la zone technique de Romieu, où sont stockés les matériels roulants du régiment.
 Empruntant l’avenue Henri-Gout et alors qu’il était arrêté à un feu rouge, le militaire a vu un "jeune" sortir du véhicule le précédant.
 
Armé d’un couteau et d’une bombe lacrymogène, l’agresseur s’est porté à hauteur de la voiture du soldat et lui a lancé une bordée d’insultes.
 
"Sale Français, sale soldat ! Sors de ta voiture, tu as vu ce qui est arrivé à Charlie Hebdo et à ces sales flics ! T’inquiète pas, ça va bientôt t’arriver quand on va tous baiser… le RPIMA !"

 
 Il est remonté ensuite à bord de son véhicule.
 Mais le "jeune" n’a pas pour autant renoncé.
 Il a suivi le militaire jusqu’à la zone militaire de Romieu avant de disparaître.
A première vue, il ne s’est rien passé de très grave.
 Le soldat est sain et sauf.
Son agresseur aussi.
Nous vivons, paraît-il, une époque tendue : attentats, plan Vigipirate…
 Il est donc vraisemblable que la hiérarchie militaire donne de très strictes consignes de modération et de retenue à ceux qu’elle a sous ses ordres.
Peut-être quelque chose du genre "faites l’amour, pas la guerre".
 Le troisième RPIMA est une de nos unités d’élite.
Les parachutistes sont soumis à de rudes entraînements physiques et excellent dans les sports de combat.
 
Vous pensez donc que le soldat ainsi agressé aurait pu sortir de sa voiture et maîtriser son agresseur ? Erreur, funeste erreur. Ce n’est pas ce qu’on lui a dit de faire…
Le voyou qui lui avait promis le sort des dessinateurs de Charlie Hebdo, encouragé sans doute par la placidité du militaire, l’a suivi avec son véhicule.
Et vous pensez – va-t-en-guerre que vous êtes – que le parachutiste aurait pu le bloquer avec sa voiture, descendre, lui mettre la main au collet et le traîner chez les flics ?
 Vous êtes de nouveau dans l’erreur.
Car il y aurait pu y avoir des coups et des blessures.
Et ça l’armée, pénétrée de l’esprit du 11 janvier (tous frères, tous amis, tous unis), n’en veut pas.
Cet incident est à rapprocher de l’agression subie par des soldats qui protégeaient une synagogue.
Ils ont été lardés de coups de couteaux et n’ont pas tiré.
Comme dans la police, l’armée juge certainement, dans sa grande sagesse, que la riposte doit être proportionnée à l’attaque.
 
Un fusil contre un couteau, ça ne se fait pas…
Il convient donc de revoir de fond en comble nos règlements militaires.
 
Dorénavant les soldats n’auront plus de fusil, mais des couteaux dont ils auront appris à se servir.
 
En référence à ce qu’il s’est passé à Carcassonne, où l’uniforme du 3ème RPIMA valait cible, peut-être pourrait-on aussi envisager que nos militaires soient désormais habillés en civil ?
 
Ou alors – solution plus simple – pourquoi ne fait-on pas appel à la police pour protéger nos soldats ?
 
 Mais qui alors protégera la police ?
Ah ça, je ne sais pas, je ne suis pas ministre…
 
Philippe Muray, qui savait tant de choses et les disait si bien, s’exclama un jour, s’adressant aux djihadistes, à leurs comparses et à leurs admirateurs : "c’est nous qui gagnerons car nous sommes les plus morts".
 Il savait que notre société était devenue un astre éteint.
 A Carcassonne, on a planté un clou supplémentaire dans son cercueil.
 
Une autre citation maintenant. De Poutine, qui n’a jamais fait dans la dentelle : "Nous irons buter les terroristes jusque dans les chiottes". Ce n’est pas le genre de la France.
 
 En conséquence de quoi il faut s’attendre à ce qu’on bute bientôt nos soldats jusque dans leurs casernes.

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