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lundi 26 janvier 2015

Des lendemains bien difficiles .

                                                    
 
 
Le 26/01/2015
 
 
L'hypothèse Chauprade d'une cinquième colonne à un million d'individus sera alors en dessous de la réalité.
 
Pépère Ubu nous est revenu !
 Il a pris les traits rondouillards et placides du Président manifestant dans la rue.
 Pour la mère Ubu, on a le choix entre les amoureuses hystériques qui gravitent autour de lui ou la brochette Taubira-Pellerin-Belkacem, les Trois Grâces de la mondialisation heureuse, venues à l’enterrement de Charb sur ordre de l’Élysée.
Durant deux semaines, la France s’est abandonnée à une hystérie collective orchestrée par le gouvernement selon la formule « Nous ne pouvions prévenir ces événements, alors feignons d’en maîtriser le cours », et à travers une séquence bien rodée – dramatisation, émotion, récupération.
Hollande, en (pé)père de la nation, fut compatissant.
Valls, en Clemenceau de carnaval, joua la patrie en danger et l’union sacrée.
 Cazeneuve affichait sa mine imperturbable de ministre qui tient les choses en main, quand tout prouvait l’échec de ses services, et l’existence de quartiers entiers livrés au radicalisme musulman, et quand les forces de l’ordre ne durent l’identification et la liquidation des tueurs qu’à la crasse bêtise de ces pieds nickelés qu’ils sont restés.
Il n’est pas un principe puisé à la novlangue socialiste qui n’ait été contredit par les faits, ou leurs actions, au point que les plus demeurés des djihadistes perçoivent la tartufferie socialiste, le deux poids deux mesures : liberté d’expression, caricatures, insulte, provocation, terrorisme, islamistes, tous les mots sont piégés, à double détente et ne veulent plus rien dire.
La deuxième phase, dite de manipulation et de réorientation, est intervenue la semaine dernière.
Elle a consisté à administrer sur un malade, qui s’est rué sur les anxiolytiques et chez les psychiatres, et qui reste encore sous les charmes du grand sorcier de l’Élysée, toutes ces mesures impossibles à adopter en d’autres circonstances et à opérer les revirements à 180 degrés requis par la réalité : flicage, répression, dressage, contrôle généralisé.
Le réveil n’en demeure pas moins brutal pour les socialistes.
 Les 40 ans de déni leur éclatent à la figure.
Alors, ils font dans la surenchère verbale : ghettos, apartheid, intervention des troupes de la laïcité dans les écoles !
 Et ils font pleuvoir les peines de prison ferme pour ceux qui contestent la ligne officielle du parti.
Ils n’ont pas compris que leur campagne de manipulation, au lieu de pousser à l’unité nationale, a créé une béance entre la France bien-pensante des bobos et la France des banlieues renvoyée à l’infâme, à travers les portraits surmédiatisés des Kouachi et Coulibaly, ces ennemis du genre humain auxquels elle s’est identifiée, ne serait-ce par la couleur de la peau.

En dramatisant l’épisode terroriste, aux fins de diaboliser les islamistes les plus radicaux, ils leur ont donné des ailes pour accélérer leur rapprochement avec les musulmans modérés.

 Ce qu’aucun calife autoproclamé n’aurait pu rêver, ils sont en passe de le réussir : l’unification des ghettos africains, arabes et musulmans, et la jonction des zones de non-droit sous la bannière de « Je ne suis pas votre Charlie« .

On est passé de l’hystérie collective à la dépression généralisée.

Des lendemains bien difficiles se profilent.

 L’hypothèse Chauprade d’une cinquième colonne à un million d’individus sera alors en dessous de la réalité.

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