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lundi 15 décembre 2014

La gauche enfermée dans le déni des faits.

Par Ivan Rioufol le 15 décembre 2014 13h17

 
 


Le niveau scolaire s’effondre ?
Le gouvernement va supprimer les notes.
 
L’insécurité augmente ?
Il veut vider les prisons.
 
La faillite se profile ?
 Il persiste à préserver l’Etat providence.
 La France conservatrice est en insurrection ?
Il rajoute de l’huile sur le feu en s’ouvrant à l’euthanasie.
 Le FN avance à grands pas ?
 Il agite davantage les chiffons rouges.
 L’agence Fitch vient à nouveau de dégrader la note de la France ?
"Le gouvernement ne doit pas changer de cap", répond Manuel Valls ce lundi.
 Ainsi de suite.

Fabrice Luchini, accablé par son époque, citait Albert Camus, samedi dans Le Figaro : "La bêtise insiste".
On peut compter sur la gauche hébétée pour illustrer le propos.
 Incapable de se remettre en question, elle a décidé d’appliquer jusqu’à l’absurde ses vieilles recettes, qui pourtant ne fonctionnent plus.
Peu importe que les électeurs la fuient (le PS a été éliminé dès le premier tour dans la législative partielle de l’Aube).
Peu importe que les citoyens affichent dans les sondages des opinions opposées à la pensée partisane (dans le JDD, les Français plébiscitent Angela Merkel et ses réformes, qui sont des épouvantails pour la gauche dogmatique et arrogante).
 Peu importe que les réalités contredisent systématiquement les slogans de la propagande sur la société apaisée (Nantes vient de recevoir des renforts policiers pour pacifier la ville, naguère si paisible).
Pour le Camp du Bien, les faits ne comptent pas.
 Il dénonce le "repliement" chez les autres, sans voir l’autisme de ses propres attitudes.
 Les Français supporteront-ils ces dingos encore longtemps ?


Dans ce contexte de la dénégation officielle, François Hollande s‘apprête à parler d’immigration. Il le fera ce lundi après-midi et son entourage l’encourage bien sûr à valoriser cette "richesse pour la France", qui est de surcroît un électorat qui a largement contribué à son élection en 2012.

Ce lundi, sur Europe 1, la commissaire européenne, Cécilia Malmström, illustrait parfaitement l’incapacité des élites européennes à mesurer le problème culturel, anthropologique, posé par la cohabitation avec un peuplement nouveau, majoritairement musulman en l’occurrence.

 "L’immigration peut être une vraie chance", a déclaré celle qui, déjà en juillet 2012, annonçait : "L’immigration sera nécessaire pour l’Europe".
 Or il faut avoir la tête dans le sable pour ne pas voir ni entendre les chocs identitaires nés de ces flux incontrôlés.

 Ils mettent en faillite les villes de Seine-Saint-Denis qui les reçoivent prioritairement.

A Lunel, ville de l’Hérault qui inspira à l’écrivain Renaud Camus son concept de Grand Remplacement après y avoir eu "l’impression d’avoir changé de monde", les habitants découvrent, sidérés, l’ampleur du djihadisme local qui alimente la Syrie (dix jeunes déjà partis).

Ces contre-sociétés sont autant de bombes en puissance.

Or si le PS s’inquiète d’un "enfermement", c’est en désignant ceux qui sonnent l’alerte.

Cette inversion des réalités rend la gauche incohérente et dangereuse.

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