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lundi 7 avril 2014

Folles dépenses en Réunion : une route du littoral de 12km à 3,5 milliards d’euros !

Ecrit le 7 avr 2014 à 21:26 par Eric Martin    

Folles dépenses en Réunion : une route du littoral de 12km à 3,5 milliards d'euros !

Le confetti français au milieu de l’océan Indien va signer un chèque de 1,66 milliard d’euros pour s’offrir une nouvelle route du littoral (NRL) de… 12 kilomètres !

 A 133 millions d’euros le kilomètre, c’est du jamais-vu.
 Ce projet pharaonique d’un axe routier de deux fois trois voies en pleine mer est une prouesse technique mondiale.
Sept ans de travaux titanesques seront nécessaires pour planter cette autoroute sur pilotis, supportant cyclones à 150 kilomètres-heure et vagues de 10 mètres.
« Une nécessité absolue », justifie Didier Robert, le président de la région Réunion, qui a commandité l’ouvrage. (…)

La vraie problématique soulevée porte sur le coût de l’opération.
 Le budget à 1,66 milliard, déjà si élevé, devrait être insuffisant.
 L’architecte François Payet évalue à 600 millions d’euros le dépassement : « Il y a l’indice des prix du BTP, de l’ordre de 2% par an. »
Le budget initial d’1,66 milliard d’euros date de 2010.
 Et la livraison est prévue pour 2020… Compter 300 millions.

Il y a ensuite les immanquables « aléas de chantier », ces surprises géologiques ou climatiques durant les travaux qui font grimper la note de 10 à 20%.
 Didier Robert l’assure : « Je serai intraitable avec les entreprises ! »
 Mais Catherine Gaud, opposante de l’Alliance, rappelle : « A La Réunion, tous les chantiers débordent. La route des Tamarins est passée de 850 millions au départ à 1,2 milliard. Le pont de la rivière Saint-Etienne a explosé de 50%. »

Autre inconnue : comment raccorder cette rocade à la ville de Saint-Denis, sujette aux embouteillages monstres ?
 Rien de prévu.
Un tunnel coûterait 450 millions d’euros de plus !
Et la rutilante route plantée dans l’océan et soumise aux vents cycloniques et secousses sismiques récurrentes doit durer cent ans.

Quelle solution de secours en cas de pépin ?
 « Tout est prévu ! » répond Egis, filiale de la CDC, qui assure le financement.
 Le dossier de consultation publique le précise : « Si cette situation, exceptionnelle, se produit, le basculement de la circulation sur la route actuelle nécessitera de réaliser un raccordement. »
Encore un petit budget pour cet aménagement et l’entretien de la vieille route de la corniche que l’on cherchait à éviter !

 La rallonge ajoutera 600 millions aux dépenses.

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