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vendredi 31 janvier 2014

Béatrice Bourges, la dangereuse terroriste qui fait peur…

sainte-blandine
  
Le 31 janvier 2014


 
De David à Gandhi, l’histoire nous montre que le plus faible est souvent vainqueur, en dépit des persécutions, et même grâce aux persécutions.

Ridicule pour les uns, exemplaire pour les autres, Béatrice Bourges ne laisse personne indifférent.
 Depuis le 26 janvier, elle a entamé une grève de la faim devant l’Assemblée nationale.
 L’enjeu ?
Obtenir du Parlement la destitution de François Hollande en vertu de l’article 68 de la Constitution.
 On peut douter de sa pertinence juridique.
Mais certainement pas mépriser cet acte de courage qui – sait-on jamais — pourrait être le premier pas vers une révolution pacifique.
Bien au chaud derrière ses certitudes, un certain François Miclo, qui s’exprime en catholique, n’hésite pas à écrire : « Béatrice Bourges commence son “jeûne spirituel”. N’ayons aucune inquiétude pour elle : la dame est depuis assez longtemps habituée à la privation d’esprit. »
 Concert de louanges de Patrice de Plunkett et de ses groupies face à ce texte « à tomber à genoux ». C’est surtout très lâche.

Bien au chaud place Beauvau, Manuel Valls fait donner la troupe : la dangereuse terroriste du Printemps français est sévèrement encadrée par des cordons de policiers qui lui enjoignent de déguerpir de jour, et l’empêchent de dormir la nuit. Interpellée 11 fois dans la journée de lundi, interpellée de nouveau mardi 28 janvier, elle n’a dû qu’à son état de faiblesse physique de ne pas être arrêtée jeudi 30, puis conduite manu militari (c’est le cas de le dire) au commissariat.

Bien au chaud dans leur tenue de combat, les policiers ont bouclé la place Édouard-Herriot, empêchant passants, badauds et clients des quelques commerces qui s’y trouvent d’y circuler.
 C’est la France de 2014, où règnent les « valeurs de la république » : liberté, égalité et fraternité.

Le pouvoir a peur.
Hollande et ses amis connaissent leurs classiques.
S’ils détiennent tous les leviers de commande, y compris et surtout ceux d’une presse muette sur cette affaire, ils se savent impuissants face à la faiblesse.
 De David à Gandhi, l’histoire nous montre que le plus faible est souvent vainqueur, en dépit des persécutions, et même grâce aux persécutions
. Le jeûne de Béatrice Bourges pourrait passer inaperçu si Internet n’existait pas.
 Malheureusement pour nos dirigeants, les images sont diffusées en temps réel.
Personne ne peut plus les ignorer.
Il a peur mais il ne sait comment réagir : alors il le fait de la pire manière qui soit.
 En mobilisant des contingents de CRS autour d’une faible femme, il attire l’attention sur elle. Il montre également que, incapable de maintenir l’ordre dans les banlieues, il sait en revanche se montrer implacable à l’égard de « tous les manipulateurs, tous les fauteurs de troubles et de haine », comme le disait si joliment Vincent Peillon à propos de Farida Belghoul.
 En clair, tous ceux qui — et ils sont de plus en plus nombreux — dénoncent inlassablement les mensonges d’un gouvernement autiste qui glisse lentement mais sûrement vers une forme de dictature.
Pendant ce temps-là, France Intox et les journaux subventionnés encensent l’opposition ukrainienne…

 Et 50 % des Français, selon une étude du CEVIPOF dévoilée par Valeurs actuelles, verraient d’un bon œil un pouvoir fort. On n’a pas fini de parler du divorce entre le peuple et le pouvoir.

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