INTERNET - Non, Christiane Taubira n'en a pas fini avec le mariage pour tous. Et la ministre de la Justice ne devait pas s'attendre au nouveau rebond de l'histoire.
C'est le site Internet de son ministère qui est en cause et qui lui vaut un appel lancé par l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gay, bi et trans), jeudi 5 décembre.

Sur sa page consacrée aux disparitions et enlèvements d'enfants, on peut en effet voir un logo très semblable à celui utilisé depuis plus d'un an par la Manif pour tous.

Une coïncidence qui n'est pas du gout de l'inter-LGBT. "Nous n'avons pas de doute sur l'utilisation initiale de l'image qui n'avait aucune arrière-pensée. Néanmoins, ce logo ravive trop de souvenirs homophobes.

 Nous souhaitons donc que cette image ne soit plus utilisée par aucune marque et nous demandons au ministère de la Justice de la retirer pour qu'il n'y ait pas d'ambiguité possible avec des images qui ont heurté beaucoup de gens.", explique au HuffPost Sylvie Fondacci, porte-parole en charge de la lutte contre les discriminations à l'inter-LGBT.
 Cette famille en ribambelle de papier est effectivement un classique pour illustrer cette thématique. Elle est notamment utilisée par la grande majorité des sites d'avocats spécialisés en droit de la famille. Et des visuels similaires se retrouvent par centaines sur les différentes banques d'images avec le mot clé "famille" (y compris pour des images libres de droits, donc gratuites). Contacté par le HuffPost, le ministère de la Justice n'a souhaité faire aucun commentaire. La Manif pour tous se félicite en revanche de cette confusion. "Le ministère de la Justice a mis en ligne l'image de la représentation classique de la Famille, celle d'un homme et d'une femme qui engendrent et assurent la filiation. Aucune loi ne pourra changer ça et visiblement Mme Taubira ne peut réussir à opérer ce "changement de civilisation" dans la société, comme dans ses services", répond ironique un porte-parole.Le ministère de la Justice n'est pas le premier à être le destinataire de tels appels.Avant le ministère de la Justice, la Société générale et Lissac Mardi, la Société Générale avait été interpellée par Cash!, une association LGBT des métiers de la finance. En cause, une publicité avec le même visuel et un slogan sur la famille. Avant la Société Générale, l'opticien Lissac avait été confronté à la même problématique, en mai dernier.