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jeudi 19 décembre 2013

Intervention en Centrafrique : poor lonesome armée française…

soldat-francais

Le 19 décembre 2013


   
La Centrafrique n’est pas l’Afghanistan. Les intérêts de l’Occident n’y sont pas les mêmes… enfin, surtout ceux des États-Unis, semble-t-il…

Tout va mal en Hollandie… sauf la guerre !
Après le Mali, la République de Centrafrique mise à feu, à sang, à viol et à pillage.
 Soit… et le consensus est, à nouveau, à peu près national pour soutenir l’initiative guerrière de l’Élysée…
 Il n’en va pas de même des appuis internationaux.
Certes, la France a obtenu le feu vert de l’ONU, mais côté soutiens militaires, il y a comme qui dirait… pénurie, malgré les déclarations optimistes de notre sémillant ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius : « Je crois pouvoir vous affirmer, compte tenu des démarches qui ont été faites par la France, que nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens. »


Eh bien ! « T’as qu’à croire », semble lui répondre l’Union européenne…
 La Belgique « envisage » d’envoyer 150 soldats.
 Et encore, pour une simple « mission de protection » des aéroports et sans doute pas avant… la fin du mois de janvier !
RFI souligne toutefois qu’il s’agit d’un effort supplémentaire du gouvernement belge « qui avait déjà donné son feu vert à la mise à disposition de l’opération Sangaris d’un avion de transport gros-porteur Airbus A330 et d’un avion de transport tactique ». Tant de générosité va droit au cœur.

Comme celle de la Pologne, autre pays prêt à soutenir notre effort militaire, qui exclut toutefois l’envoi de troupes à Bangui…
 Le pays mettra à notre disposition un avion de transport militaire (attention : avec son équipage complet !), mais ce soutien logistique aérien restera toutefois limité : « L’avion devra stationner à Toulon, dans le sud-est de la France, et faire la navette avec l’Afrique. » Point trop n’en faut.

Qui encore ? Toujours d’après RFI : « L’Espagne, pour sa part, a déjà annoncé un soutien, notamment dans le transport de troupes et de matériel.
De même que Berlin, qui a mis à disposition des capacités de transport aérien. Les Pays-Bas, l’Autriche et la Grande-Bretagne n’envisagent pas non plus l’envoi de soldats.
Quant à la Suède, la Finlande, la Hongrie et la Bulgarie, aucune décision n’a encore été prise. »

Rappelons pour mémoire ce qu’a été ou est encore à ce jour la participation des États membres de l’Union européenne à la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS) qui opère en Afghanistan et constitue la composante militaire de la coalition, sous l’égide de l’OTAN opérant dans ce pays depuis 2001 : Allemagne (2.800 personnes en 2006 ; 3.465 personnes en juin 2009 et 4.920 en 2011), Belgique (≈ 620 en 2009 et 530 en 2011), Croatie (150 en 2009 et 300 en 2011), Danemark (700 en 2009 et 750 en 2011), Espagne (780 en 2009 et 1.470 en 2011), France (4.000 en 2011, retrait des forces de combat fin 2012 et 2.500 en 2013), Italie (2.350 en 2009 et 3.770 en 2011), Lituanie (200 en 2009 et 180 en 2011), Pologne (2.000 en 2009 et 2.490 en 2011) , Portugal (152 en 2009 et 115 en 2011), République tchèque (580 en 2009 et 470 en 2011), Roumanie (900 en 2009 et 1.695 en 2011), Royaume-Uni (8.300 en 2009 et 9.500 en 2011 ), Suède (265 en 2009 et 500 en 2011)…

Évidemment, la République de Centrafrique n’est pas l’Afghanistan.
 Les intérêts de l’Occident n’y sont pas les mêmes… enfin, surtout ceux des États-Unis d’Amérique, semble-t-il… et une fois de plus, l’Union européenne y brille en matière de politique internationale par son absence !

 Ou sa désertion, au choix !

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